Exposition du 20.03 au 05.04

La Tôlerie

10 rue de Bien-Assis

63000 Clermont-Ferrand

Du mardi au samedi de 14h à 18h

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Julien Piedpremier (conception et création visuelle) & Patrick Marcland (son) (France)

Sous le toit du monde - Label 2 DIGITS

Installation immersive

Production : Julien Piedpremier / Catopsys / 2DIGITS

Installation produite en résidence à VIDEOFORMES avec le soutien de la DRAC d’Auvergne

Une installation immersive et interactive qui propose au spectateur de vivre une expérience ludique et collaborative.

La voûte céleste s’offre à nous et nous propose une interaction via une tablette tactile avec les planètes qui la composent. Ces planètes sont constituées de boîtes contenant des messages vidéos mis en ligne dans un espace type « photomaton » en marge de l’installation.

Il est aussi possible de contempler simplement le ciel étoilé en mouvement, baignant dans une composition musicale originale. La création visuelle de Julien Piedpremier a pour but d’immerger le spectateur au-delà du cadre des écrans que nous avons l’habitude d’utiliser. Dans un univers « hors les murs », entre ciel et terre, où la voûte céleste interagit avec le spectateur et l’encourage à participer au processus de création.

Une structure mobile d’environ 5 mètres de côté conçue par Catopsys permettra au spectateur de vivre une expérience immersive sonore et image à 360 degrés. L’environnement sonore est conçu par Patrick Marcland.

Julien Piedpremier est né à Clermont-Ferrand en 1975. Elève d'Henri Guibal et de Jean Nani durant son passage à l'école des Beaux Arts de Clermont, de 1996 à 1999, qui seront ses principaux guides pour aiguiser sa perception des couleurs. Son apprentissage à l'image projetée et aux supports de projection s'effectuera aux côtés d'Olivier Agid à l’école d'Architecture de Clermont durant les Ateliers Nuit. Sa participation au festival VIDEOFORMES de 1998 lui permettra de rencontrer Miguel Chevalier avec son installation Turbulences Numériques, et Laurent Mignonneau avec Interactive Plant Growing qui influenceront son parcours de manière décisive. Au cours de l'année 2000, l'outil numérique et ses multiples champs d'action l'encouragent à suivre l'enseignement de Michel Bret et d'Edmond Couchot, dans la section Art et Technologies de l'images de l'Université de Paris VIII. Il poursuivra ses études dans les Arts Numériques jusqu'à l'obtention d'un Doctorat en contrat CIFRE avec l'entreprise Parisienne SSF. Il soutiendra sa thèse en 2005 sur la thématique "Les grandes Images" avec Hervé Huitric comme directeur.

Tout au long de son parcours universitaire, il saisira des opportunités de création aux côtés de compositeurs de l'IRCAM, notamment Alain Bonardi avec qui il réalisera plusieurs installations d'art vidéo dont Alma Sola, présentée au Cube d'Issy les Moulineaux et au Palais de Tokyo. Il y fera la rencontre de Laurence Marthouret (Danseuse et chorégraphe) et de Patrick Marcland (Compositeur) avec qui il participera comme artiste visuel à Monade ou encore Meltem jusqu'à aujourd'hui. Actuellement Julien Piedpremier est directeur artistique dans la jeune société Clermontoise Catopsys. Il est également en résidence artistique à VIDEOFORMES.


Jacques Perconte (France)

Puys - Label 2 DIGITS

Films infinis, compressions dansantes de données vidéos montées à la volée Production : Jacques Perconte / VIDEOFORMES 2014 / 2DIGITS

Installation produite en résidence à VIDEOFORMES avec le concours de Clermont Communauté dans le cadre de sa politique de création, et le soutien de la DRAC d’Auvergne

Il y a quelques dizaines de milliers d’années les puissances telluriques dessinaient ces terres d’Auvergne. Des Puys se dégage une énergie particulière. La terre rayonne. Le temps est différent. Il se suspend. C’est une donnée relative. Cette série de films génératifs explore les possibles modulations de ces images magiques. Et des couleurs captées, émergent quantité de tonalités qui appellent toutes les saisons de ces paysages.

Né en 1974 à Grenoble, Jacques Perconte vit et travaille à aujourd’hui à Paris après avoir passé une vingtaine d’années dans le sud-ouest. Même s'il est reconnu comme l'un des pionniers français de l'art sur internet, c'est avant tout l'un des tout premier à avoir envisagé la vidéo numérique comme un médium. Il a ouvert la voie du travail par les codecs (travail sur la compression et la décompression) et a donné au numérique une nouvelle dimension picturale.

Jacques Perconte a été représenté par la Galerie Numeris Causa (Paris) et la galerie Ooblik (Lyon).

Il est aujourd’hui représenté par la Galerie Charlot (Paris) qui lui a consacré des expositions personnelles en février 2012 et en mai 2013. Jacques Perconte est actuellement en résidence artistique à VIDEOFORMES.

 

www.jacquesperconte.com


Scenocosme (France)

Rencontres imaginaires

 

Ecran (taille variable), Caméra HD, Ordinateur

Soutien et coproduction : AADN - Arts et Cultures Numériques, Salle des Rancy

 

Rencontres imaginaires propose une mise en scène où les reflets réels se confondent avec les images virtuelles, donnent l’illusion d’une réalité déformée. L’installation présente une caméra et un écran qui agit comme un miroir. Lorsqu’un visiteur entre dans l’espace d’interaction, il se retrouve face à cet écran miroir. Celui-ci reflète son corps, son visage. Son reflet attire progressivement des mains et visages virtuels qui tentent de le toucher, de le caresser, de le fuir, de l’attraper, de le surprendre...

Timides, farouches, curieux ou engageants, ces mains et visages ont autant de comportements qui interrogent les relations que nous avons à l’autre. Les mains et visages perçoivent la présence et se déplacent le long du reflet du spectateur.

Les artistes Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt forment le duo Scenocosme

Ils distillent la technologie numérique, en font ressortir des essences de rêve et de poésie, et en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voir fragile.

 

Les installations artistiques de Scenocosme ont notamment été exposées au ZKM - Centre for Art and Media Karlsruhe (Allemagne), au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse (Canada), à la Villa Romana (Florence), au Daejeon Museum of Art (Corée), au Contemporary Art Museum Raleigh (USA), dans de nombreuses biennales et festivals internationaux : Art Center Nabi / INDAF (Séoul), Experimenta (Australie), BIACS 3 / Biennial International of Contemporary Art of Seville (Espagne), NAMOC / National Art Museum of China / TransLife / Triennial of Media Art (Pékin), C.O.D.E (Canada), Futuresonic (UK), WRO (Pologne), FAD (Brésil), ISEA / International Symposium on Electronic Art (Belfast & Istanbul & Albuquerque & Sydney), EXIT, VIA, Lille3000, Ososphere, Scopitone, Seconde nature (France), La Gaîté Lyrique (Paris)...

 

www.scenocosme.com

 


Rachel Rosalen et Rafael Marchetti (Brésil)

UNASSIGNED, 2014

 

Installation interactive

Production : Rachel Rosalen & Rafael Marchetti / VIDEOFORMES 2014

 

L’installation invite le public à réfléchir sur le concept de territoires occupés et le véritable « état d’esprit » qui s’y rattache, en dévoilant la violence qui se trame derrière la réalité quotidienne d’une situation d’occupation.

Le lustre des grandes villes s’oppose aux souvenirs qui hantent ces lieux. L’histoire et la politique donnent naissance à de grandes mégalopoles fondées sur l’industrie, les services et les technologies de l’information.

Le concept de ville en mouvement est dicté par des intérêts privés qui influencent et font évoluer l’espace urbain. L’avancée des nouvelles technologies et des sciences appliquées appuie cette évolution.

Bien que ces mégalopoles incarnent le « progrès », leur expansion obéit à des principes très rudimentaires qui prônent ce « progrès » et traitent l’espace comme un bien de consommation.

Ces politiques tendent à délaisser les anciens lieux de vie de la ville. Les souvenirs liés à ces endroits tombent dans l’oubli à cause de l’embourgeoisement et d’un urbanisme pensé à l’échelle mondiale.

En réalité, l’urbanisme est mal pensé. La maquette d’une ville ne correspond en rien à la « vraie » ville, avec son côté chaotique et l’effervescence inhérente à son habitat. La restructuration urbaine et les projets de rénovation des quartiers annihilent les souvenirs, l’affectif, les témoignages, la mémoire et les histoires, même lorsqu’il y a une période ou un espace de résistance.

Les artistes Rachel Rosalen et Rafael Marchetti ont commencé à travailler ensemble en 2007. En combinant des dessins d'espaces virtuels physiques et/ou virtuels qui font allusion à l'architecture et au net, ils ont développé ensemble des installations interactives et des espaces hybrides.

 

Rachel Rosalen et Rafael Marchetti ont présenté des expositions et des projets dans des lieux culturels et artistiques renommés comme le Centre Pompidou (Paris), Plugin (Bâle, Suisse), Yokohama Museum of Art (Japon), Museum für Gegenwartskunst (Bâle, Suisse), Image Forum (Tokyo), Videoformes (Clermont-Ferrand), Kunstraum Walcheturm (Zurich), La Filature (Mulhouse), Palazzio Nuovo (Naples), Paço das Artes (São Paulo), VIDEOZONE IV – 4th International Video Art Biennial (Israël), Ars Electronica (Linz), File (São Paulo), 404 (Rosario), Viper Festival (Bâle), ACM Multimedia (Singapour), Nuevas Geografías (México DF), Havana Biennial (Cuba), Break 2.3 (Ljubljiana), Accea (Armeénie), Laboral (Asturias, Espagne), Seville Biennial (Espagn), Modern Art Museum of Medellin (Colombie), ZKM (Karlsruhe, Allemagne) et Whitespace Gallery (Atlanta, USA).

 

Ils ont été sélectionnés pour des programmes de résidences par The Japan Foundation/ Nanjo and Associates, Cyprès, Marseille/ UNESCO-Aschberg ; Werkraum Warteck PP/ Warteck Fonds – Basel and Bain::Connective, Bruxelles.

 

http://rosalenmarchetti.wordpress.com/

 


Gabriel Mascaro (Brésil)

Memories of my time on Mars / Souvenirs de mon passage sur Mars

Coproduction Gabriel Mascaro / VIDEOFORMES 2013 - création en résidence 2012/2013

Cette vidéo a été réalisée à partir d’images filmées par des soldats en Afghanistan. Les vidéos proviennent d’un site Internet fréquenté par des sol- dats, leurs familles ou tout simplement des curieux.

En 2012, à l’approche de ce que je voyais comme la fin de l’occupation mi- litaire de l’Afghanistan, et au début du conflit syrien, j’ai contacté des soldats américains par le biais des réseaux sociaux afin d’entamer une recherche sur leurs souvenirs et les images qu’ils avaient filmées au front. C’est ainsi que je suis tombé sur des images réalisées en caméra embarquée sur casque, qui restituent bien le regard du soldat sur ce qui l’entoure car l’appareil est placé très près de la ligne de vision. Chaque mois, les soldats choisissent leurs meilleures prises de vues et les publient sur le site.

En organisant les images à ma façon, je propose une incursion dans une guerre symbolique où l’ennemi est invisible et la cible mal définie. Pour moi, le principal intérêt de cette recherche est de montrer un temps présent latent où le conflit n’a pas lieu entre le soldat et l’ennemi mais dans un espace- temps raréfié – entre la caméra et le casque.

 

Gabriel Mascaro

Gabriel Mascaro (né en 1983) vit et travaille à Recife (Brésil). Diplômé en communication sociale à l'université de Pernambuco, il s'est toujours beaucoup intéressé à l'espace urbain. Il a réalisé quatre documentaires qui ont été présentés dans les festivals les plus renommés dans le monde, notamment : IDFA, Rotterdam ; BAFICI, Miami ; Los Angeles, Cartagena, Visions du Réel, Munich, Musée d’art contemporain de Barcelone. Ses œuvres récentes se situent entre le documentaire, la fiction, l’art vidéo expérimental et l’installation. Gabriel Mascaro était en résidence à VIDEOFORMES en 2013.

 

http://www.gabrielmascaro.com/


Thierry Kuntzel (France)

The Waves (2003), installation interactive

Avec la collaboration du Musée des Beaux-Arts de Nantes.

 

The Waves, 2003

Nouveaux médias, Nouveau média interactif

Ecran, capteur / laser LDA, programme

280 x 496 cm Dimensions écran

Don de la Caisse des Dépôts en 2004

n° inv. : 04.11.4.V © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts

Au fond de la pièce, très longue, une très grande image et le son qui lui est associé : la mer ; plus exactement les vagues. Pas de plage, juste un filet de ciel. Les vagues, dans leur étagement : le lointain presque plat, la formation des premiers reliefs, et, en avant-plan, le déferlement. Mouvement et couleur, comme un monochrome instable, sans cesse renaissant, entre noir, bleu, gris, vert et doré (le sable happé par les rouleaux).


Ce qui advient à l’image et au son entretient dans l’installation un troublant rapport au spectateur : s’il ne détermine pas cette image et ce son, préalablement enregistrés, il est celui qui en règle, dérègle la vitesse, par sa position dans l’espace. Les vagues ralentissent au fur et à mesure de la progression vers l’écran, jusqu’à l’immobilisation en une photographie privée de son. Pas de fusion littérale avec les vagues mais lien, connivence avec elles : renouveau du sentiment océanique (illumination de la mélancolie). Dispositif, perception, retour du presque même, sac, ressac, temps impossible : The Waves est un hommage à Virginia Woolf (au livre qui porte ce titre), à son écriture, son invention du temps, sa personne - cette vie toujours au bord de la noyade (ce fut sa fin réelle), entre terreur et extase.

Thierry Kuntzel est né en 1948 à Bergerac et décédé en 2007 à Paris. 
Il a suivi des études de lettres, philosophie, linguistique et sémiologie. Il a commencé une thèse avec Roland Barthes à propos du « Travail du film, travail du rêve». 
Thierry Kuntzel a été chercheur à l’ORTF puis à l’INA de 1972 à 1989. 
Il a enseigné dans les mêmes années (sémiologie du cinéma et analyse textuelle du film) à l’Université de Paris I, à l’IDHEC, au Centre d’Etudes Américain du Cinéma à Paris, et dans des universités américaines : University of New York à Buffalo, Center for Twentieth Century Studies à Milwaukee-Wisconsin. 
Depuis 1974, il a réalisé de nombreuses monobandes et installations acquises par des musées du monde entier.