LA TÔLERIE - 12>29 mars

10 rue de Bien-Assis 63000 Clermont-Ferrand
Du mardi au dimanche de 14h à 18h


Reynold REYNOLDS (USA)

Secret Machine

Installation pour deux écrans.
Boucle vidéo transférée à partir du film 16 mm, 7 minutes.

Secret machine est la seconde partie d’une trilogie consacrée à l’exploration des conditions insaisissables qui délimitent notre existence. La protagoniste rencontre un personnage qui l’observe, l’étudie, la mesure et la compare aux unités d’espace et de temps. Le temps passe à toute vitesse sur des horloges et ses mouvements sont calculés sur une grille. Son œil est observé et grossi à la loupe ; on teste sa capacité à respirer sous l’eau ; des aiguilles mesurent ses réactions et sa douleur ; des capteurs enregistrent sa voix et ses gestes.

Artiste américain né en Alaska, Reynold Reynolds vit actuellement à Berlin. Il a commencé à tourner des films en 16 mm et en Super 8 dès 1996. Il a réalisé des installations, des documentaires et des found footages. Il a produit des films narratifs et expérimentaux et développé un langage filmique simple basé sur la transformation, l’altération et la décrépitude. Reynolds présente souvent des thèmes liés à la perturbation mentale et physique, provoquant progressivement réaction et désarroi chez le spectateur.

 

www.reynold-reynolds.com


Ran SLAVIN (Israël)

Insomniac City (version 3)

Installation pour trois écrans.
Boucle vidéo et audio, 40 minutes.

Un homme se fait tirer dessus dans un parking anonyme de Tel Aviv. Il ne se rappelle ni comment ni pourquoi il en est arrivé là. Les paysages urbains brouillent la mémoire, tout se mélange comme dans un rêve. La ville se métamorphose comme les souvenirs deviennent de plus en plus vagues.
Plusieurs interventions numériques perturbent le réel, transportant Insomniac City de la réalité à un univers hallucinatoire. Le film est basé sur un entrecroisement d’images contemporaines réelles et fictionnelles, représentant la ville de Tel Aviv soit telle qu’elle est, soit dans un bouleversement radical de son espace temps.

Originaire de Tel Aviv, Ran Slavin est un artiste audiovisuel multimédia. Il aborde aussi bien cinéma expérimental que musique électronique et acoustique ou performances live son et image.

Reconnu sur la scène musicale internationale et sur la scène artistique contemporaine, son travail visuel est décrit comme de l’ultra surréalisme urbain. Ses créations audio proposent une accumulation en strates de sources acoustiques, d’accidents musicaux et de paysages sonores souvent tirés de notes de piano et de guitare. Ses vidéos, sa musique et ses performances live présentent des champs audiovisuels allant de l’urbain à l’abstrait en superposant le réel et l’irréel dans un flux évanescent d’univers oniriques. Son vaste panel de vidéos gomme la différence entre le présent et le futur, entre le documentaire numérique et la fiction et présente un hybride de cinéma et de photographies en mouvement, parfois à la limite de la peinture numérique. Il collabore avec de nombreux labels musicaux parmi lesquels Sub Rosa à Bruxelles, Cronica au Portugal ou Mille Plateaux à Francfort. Il a produit des CD en solo et en collaboration, des musiques de films et de spectacles de danse, mettant en scène et diffusant très largement son œuvre dans le monde entier.


www.ranslavin.com    
myspace


Pawel WOJTASIK (Pologne)

Dark sun Squeeze

Projection vidéo sur 3 écrans / 2004-2008

Wojtasik continue inlassablement à observer et à s’interroger sur la valeur esthétique et environnementale des lieux consacrés aux déchets : chantiers de démolitions, décharges, dépotoirs… Dans sa toute dernière œuvre Dark Sun Squeeze, l’artiste étudie un complexe industriel qui traite les déchets biologiques de la population new-yorkaise. Décantation, filtration, purification... (...) Tout comme ses prédécesseurs nord-américains, Lewis Baltz ou Roy Arden, Wojtasik se sert de l’art documentaire pour explorer ce paradoxe propre à la culture américaine qui, après avoir célébré le produit sous toutes ses formes, doit faire face au traitement de ses déchets.
(...) Dans cette image d’eau stagnante qui se fend et se multiplie en plusieurs vagues, le diagramme de Wojtasik reflète le malaise d’une société qui a toujours été hantée par la pureté et l’hygiène des corps.

 

Vincent Meessen, A Short History of Decay

Né à Lodz en Pologne, le vidéaste et réalisateur Pawel Wojtasik a d’abord vécu en Tunisie avant de s’installer aux Etats-Unis en 1972. Il réside actuellement à New York.
Diplômé en Art à l’Université de Yale en 1996, Wojtasik a commencé à tourner des films 8 mm à l’âge de 14 ans en Pologne. Après plusieurs années consacrées à la peinture, il est revenu au cinéma en l’an 2000. Son travail explore les points de contact entre les environnements naturels et les environnements créés par l’homme.
Les œuvres de Pawel Wojtasik ont notamment été exposées au P.S.1 Contemporary Art Center de New York, par les galeries Momenta à Brooklyn, Martos (exposition personnelle en 2008), Alona Kagan et Sarah Meltzer à New York ; au Musée Reina Sofia de Madrid en Espagne, à la Michael Janssen Gallery à Berlin en Allemagne et à la Platform China Gallery à Pékin. Il a participé à de nombreux festivals de cinéma parmi lesquels le Oberhausen Short Film Festival en Allemagne (2008), le Images Festival à Toronto (2007), le Scanners Video Festival au Lincoln Center à New York (2007) et le Athens International Film and Video Festival (2007).

Pawel Wojtasik a été invité en résidence à Yaddo, à MacDowell, à la Edward Albee Foundation, au Voom HD Lab et à l’Outpost (Brooklyn, New York). En 2006, il a reçu le prix NYSCA et deux prix du Voom HD Lab Artist Outreach Program à New York.
Son travail est présenté dans de nombreux catalogues d’expositions publiés, entre autres, aux éditions P.S. 1/MoMA, Reina Sofia Museum et Real Art Ways.

 

www.pawelwojtasik.com