Exposition du 21.03 au 07.04

La Tôlerie

10 rue de Bien-Assis

63000 Clermont-Ferrand

Du mardi au samedi de 14h à 18h

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Nicolas CLAUSS (France)

Terres arbitraires (2011)

Coproduction Nicolas Clauss, Théâtre de l’Agora - Scène nationale d’Evry et de l’Essonne, Zinc – Friche La Belle de Mai, L’EPCC La Condition Publique. En partenariat avec la Maison Populaire de Montreuil, et avec le soutien du Dicréam (CNC), d’Arcadi et de DRJSCS-DRAC PACA (Identités, Parcours & Mémoire 2011).
Aide à la composition, programmation : Christian Delecluse

Terres arbitraires est une installation vidéo immersive et générative qui explore les représentations des « quartiers populaires » et de leurs habitants. Il place le spectateur au centre d’un dispositif visuel et sonore qui le confronte à des portraits vidéo (près de 300), ralentis et muets de jeunes habitants de ces quartiers (portraits filmés à Marseille, Roubaix, Mantes la jolie ou encore Evry). A ces visages, à ces corps mis en scène, qui s’adressent directement à la caméra et donc au spectateur, vient se superposer un flux sonore fait d’ambiances et de bribes de discours médiatiques, politiques et sociologiques produits autour de ces quartiers.

 

Nicolas Clauss est « un peintre aux pinceaux électroniques, qui élabore une œuvre intimiste, subtile, exigeante, via des modules interactifs qu’il distille sur flyingpuppet.com ou d’autres projets de collaboration […]» écrit Libération.

Il pose les pinceaux en 2000 pour utiliser principalement les outils des nouveaux médias, avec ses tableaux visuels et sonores d’un nouveau genre et ses installations génératives et interactives. Son univers plastique est fait de superpositions de textures et de timbres, il y mêle peinture, photographie, vidéo, parole, son et algorithmes. Il s’empare de la matière, la travaille, la triture, la transforme, la détruit et la recompose, repoussant les limites de la peinture. Ses œuvres, pour lesquelles il a reçu plus d’une dizaine de prix, sont présentées et exposées internationalement.

 

www.nicolasclauss.com

 


Pierre COULIBEUF (France)

Doctor Fabre will cure you (2013)

35mm transféré sur fichier numérique - 60’13” en boucle, son stéréo ou 5.1

Image : Julien Hirsch (A.F.C.). Son : Quentin Jacques. Montage : Pierre Coulibeuf, Frédéric Massiot.

Produit par Chantal Delanoë. Coproduction : Regards Productions (France), Serendipity Films (Belgique), Angelos Bvba (Belgique).

Format original : 35 mm couleur Dolby Digital. Caméra 35 ARRI 535B. Optiques : série Primo ; Canon300/600.

Interprètes : Jan Fabre, Ivana Josic.

 

Portrait expérimental de l’artiste flamand Jan Fabre, conçu à partir de son journal, de ses œuvres plastiques et de ses performances.
Le film, comme un conte fantastique, projette Jan Fabre dans son propre imaginaire et compose un personnage qui change sans cesse d’identité, joue de multiples rôles sous les déguisements les plus variés ; derrière un masque, toujours un autre masque… Le personnage féminin, tel un “démon du passage” empruntant différents visages, hante le personnage masculin et inspire ses métamorphoses, ad infinitum.
Les concepts de l’œuvre sont la répétition, le simulacre et la métamorphose, dans un rapport essentiel aussi bien avec l’œuvre de Jan Fabre qu’avec mon œuvre propre. Le passage d’une forme à une autre, d’un état intensif à un autre, d’une identité à une autre, ou d’un univers à un autre. Le film comme “transposition” – la forme “performance” se change en forme cinématographique – création nouvelle.

Pierre Coulibeuf est né à Elbeuf (France) et vit à Paris. Il est cinéaste et plasticien.
A partir de 1987, il réalise des fictions expérimentales qui investissent savamment le champ de l’art, et dans lesquelles les changements d’identité, le dédoublement, la métamorphose affectent les univers et les artistes qui inspirent ses œuvres (Pierre Klossowski, Michelangelo Pistoletto, Marina Abramovic, Jan Fabre, Meg Stuart). Ses nombreux films, tournés en 16 puis en 35mm, Balkan Baroque (1999), Les Guerriers de la beauté (2002), Somewhere in between (2004), Pavillon noir (2006), sont sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux de cinéma. Pierre Coulibeuf présente également ses œuvres sous forme d’installations (vidéo-photo) dans le réseau international de l’art contemporain. Ses œuvres font partie d’importantes collections en France et à l’étranger.


Giuliana CUNEAZ (Italie)

Waterproof (2012)

Coproduction VIDEOFORMES 2013/ Gagliardi Art System (Turin)

Courtesy Gagliardi Art System, Turin.

 

Waterproof est une installation 3D stéréoscopique inspirée des images scientifiques de nanotechnologies obtenues grâce à des microscopes électroniques très puissants. La vision stéréoscopique entre en relation directe avec l'espace réel permettant une incroyable immersion dans le ressac d'une tempête.
Tout est en connexion et le spectateur, surpris par l'impression de vertige que suscite l'image, hésite entre deux émotions : sublimation et terreur. Le travail proposé est basé sur le thème du sublime. C'est un hommage aux personnages des peintures romantiques de Caspar David Friedrich et William Turner, mais aussi à l'art japonais de la période Edo.

Dans la vidéo, les formes entropiques  contre lesquelles viennent se heurter les vagues déchaînées sont liées à l'ampleur de l'existence précaire selon une vision qui va au-delà du plan physique. C'est un travail dans lequel la sculpture et l'architecture sont intégrées dans la vidéo, créant un environnement immersif où le langage artistique trouve et produit une nouvelle synthèse.
Sur la base de ces images 3D (modélisation et animation), j'ai créé une réalité virtuelle qui peut évoquer les paysages naturels, qui sont en fait des passages qui pénètrent au cœur même du matériau. Cela génère un mouvement fluide et spontané, des nanostructures vers le macrocosme. J'ai travaillé sur la perception visuelle et son instabilité. Le travail aborde le problème actuel et dramatique des perturbations environnementales et des forces naturelles qui deviennent de plus en plus difficiles à contrôler. Les corps matérialisés sont inhérents au mouvement de leur création.

Cette recherche de sensations dans l'immersion, trouve son objet seulement en s'abandonnant à l'élément, une perte de contrôle qui laisse l'autre envahir notre corps, quelquefois au point de nous plonger dans le coma.

Giuliana Cunéaz (née à Aoste en 1959) vit et travaille à Aoste et Milan. Diplômée de l'Académie des Beaux Arts de Turin, elle utilise dans son travail tous les médias, de l'installation vidéo à la sculpture, de la photographie à la peinture et même la peinture sur écran, une technique qu'elle a inventée.

Au début des années 90, elle a mené des recherches sur de nouvelles formes associées à la vidéo expérimentale. En 2004, la 3D a pris une place importante dans son travail, devenant un élément de recherche pour la vidéo et la peinture sur écran.

L'appropriation d'instruments technologiques fait partie du champ de recherche de l'artiste. Elle emprunte des éléments appartenant au monde scientifique et aux nanosciences, et les transforme en un paysage virtuel qui interagit avec les données naturelles.

 

http://www.giulianacuneaz.com/glc/

 


Philippe FONTES & Bruno CAPELLE (France)

Exopolis (2013)

Philippe Fontes (vidéo) & Bruno Capelle (son et traitement musical)

Création en coproduction avec GRAME (Lyon)
Avec la participation de Pierre Petermann, apiculteur.

Exopolis est une installation audio-visuelle basée sur l'observation des mouvements d'un essaim d'abeilles. L'œuvre se présente sous la forme d'une triple projection et d'une diffusion sonore multi-points. Le vidéaste et le musicien se retrouvent ici pour proposer un temps de regard et d'écoute privilégié au cœur d'un dispositif audio-visuel immersif. La situation écologique très préoccupante des abeilles n'est pas directement évoquée, elle est sous-jacente plutôt, figurée par une représentation visuelle et sonore dénaturée. Des trajectoires se dessinent sur un fond blanc décontextualisant les abeilles de leur environnement, certains de ces tracés sont réels tels que la caméra les a captés, d’autres sont manipulés en écho à l’intention musicale.

 

À l’instar du vidéaste, le compositeur a constitué un corpus d’enregistrements et ceci au plus près du ruché. Ce matériau fondamental se retrouve en studio, disséqué, synthétisé, réorganisé.

Il n’y a pas d’opposition entre le réel et l’artificiel, mais de simples rapports de juxtaposition, un amalgame où la modification « technique » du naturel a pour but la recherche de cohérence entre l’objet musical et visuel.

En premier lieu EXOPOLIS peut se voir comme étant une partition musicale graphique, elle en a d’ailleurs tous les attributs et les fonctionnalités, originellement le projet a été imaginé dans ce sens, mais cette installation pose surtout la question de la représentation que se donne l’homme de la nature et de la relation qu’il noue avec elle.

 

Bruno Capelle, artiste sonore, compositeur
Etudes musicales à l’Université et au Conservatoire de Toulouse. Médaille d’or à l’unanimité en musique électroacoustique obtenue en 1992. Prix de la SACEM obtenu en 1992.
Compositeur invité dans divers centres de création musicale : GRAME et GMVL (Lyon), ATELAM (Millau), GRECA (Lézignan-Corbières), COREAM (Grenoble/Fontaine), SAM (actuellement EOLE, Toulouse /Blagnac), Musiques et Recherches (Ohain/Belgique). Il reçoit diverses commandes : de l’Etat, du festival 38e Rugissants (Grenoble), du festival Novelum (Toulouse), Musée d’art moderne de St Etienne, du Muséum de Toulouse pour la réalisation d’un grand mobile sonore…
De 1989 à 1992 participe aux activités de l’ensemble Pythagore à Toulouse. Co–fondateur de l’ensemble Vibrations composées à Lyon. Membre de plusieurs collectifs : Coréam (Fontaine, Grenoble), SAM (actuellement Eole) à Toulouse/Blagnac, Plus-moins (Saint-Etienne). De janvier 2009 à mai 2010 rejoint l’équipe de programmation du festival Musiques démesurées à Clermont–Ferrand. Co-organise depuis 2011 des évènements artistiques à  L’ATELIER et à La cour (St Etienne).
« La musique de Bruno Capelle qui a tous les précieux atours de la simplicité, met en jeu pour cela une grande complexité, quand bien même serait-elle intuitivement conçue.» (Philippe Mion)

 

brunocapelle.wordpress.com

Philippe Fontes vit et travaille à Saint-Étienne. Photographe de formation, ses premiers travaux sont fortement influencés par les préceptes de la photographie directe. Depuis la fin des années 90, son goût pour la musique expérimentale et l'improvisation le pousse à multiplier diverses collaborations avec des musiciens. Tout d’abord en mêlant ses réalisations photographiques en direct à des improvisations musicales, puis rapidement en introduisant la vidéo qui se révèlera être un médium approprié au concert. Son travail de performeur s'exprime aux travers d'installations minimalistes qu'il manipule en direct face caméra.
Il collabore actuellement avec des musiciens compositeurs tels que Franck Vigroux, Bruno Capelle, Mathias Forge, Jérôme Montagne, François David, Iris Lancery et Annabelle Playe. Il s'est récemment produit au Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne ou encore à l'Opéra Comique de Paris pour 'Futurs Composés'.

 

www.philippefontes.com


Gabriel MASCARO (Brésil)

Mon temps libre (2013)

Installation produite en résidence à VIDEOFORMES avec le concours de Clermont Communauté dans le cadre de sa politique de création. Les résidences d’artistes bénéficient du soutien de la DRAC d’auvergne.

Programme de résidence de VIDEOBRASIL - 17° Festival International d’art Contemporain SESC_Videobrasil São Paulo (Brésil), avec le soutien de l’association culturelle VIDEOBRASIL, SESC-SP et du Consulat de France à São Paulo.

 

Le projet Mon temps libre est une recherche sur l’usage du temps. L’investigation a pour base de révéler des expériences singulières qui considèrent l’appropriation du temps intime comme un élément générateur de profit et qui produit en contrepartie la capacité d’expérimenter et produire des dispositifs qui génèrent le temps non productif, le temps perdu, le temps en plus, le temps suspendu.
En 2009, la corporation géante américaine de technologie Amazon a crée un puissant dispositif interactif appelé Amazon Mechanical Turks.
La plateforme permet aux entreprises de poster des questionnaires en ligne. Les utilisateurs, grâce à la flexibilité du temps, peuvent choisir quand, combien et comment répondre aux questionnaires, aidant les entreprises à déchiffrer de façon efficace, rapide et économique, les comportements et les désirs du consommateur. La pratique comprend un important débat sur notre société contemporaine, sur la façon de penser actuelle, et sur l’usage du temps.

Rêves de Dérive (2013)

Installation produite en résidence à VIDEOFORMES avec le concours de Clermont Communauté dans le cadre de sa politique de création. Les résidences d’artistes bénéficient du soutien de la DRAC d’Auvergne. Coproduction Gabriel Mascaro / VIDEOFORMES 2013.

Rêve de Dérive est une recherche sur l’extension de l’espace affectif dans la cité. Un matelas flotte sur les eaux d’un fleuve servant de repos pour un couple qui dort toute la journée. Selon le cours naturel du fleuve, cet œuvre fait un inventaire des nouveaux espaces de transition et déplacements possibles pour les rêves très intenses.

Gabriel Mascaro (né en 1983) vit et travaille à Recife (Brésil). Diplômé en communication sociale à l'université de Pernambuco, il s'est toujours beaucoup intéressé à l'espace urbain. Il a réalisé quatre documentaires qui ont été présentés dans les festivals les plus renommés dans le monde, notamment : IDFA, Rotterdam ; BAFICI, Miami ; Los Angeles, Cartagena, Visions du Réel, Munich, Musée d’art contemporain de Barcelone. Ses œuvres récentes se situent entre le documentaire, la fiction, l’art vidéo expérimental et l’installation.

 

www.gabrielmascaro.com


Triny PRADA (Colombie/France)

XVII-VIXI (2013)

Avec le soutien technique de l'École Supérieure d'Informatique, Électronique, Automatique (ESIEA) par le biais du Laboratoire ARNUM dirigé par Claire Leroux. Emmanuelle Claeys, étudiante de l’EISEA s’est chargée de la réalisation technique du projet, secondée par Thomas Bejuit pour la programmation.

XVII-VIXI est une installation interactive créée à partir d’un livre déjà existant et intitulé XVII-VIXI, qui a reçu la bourse de création « Brouillon d’un rêve » de la SCAM en mai 2012.

L’installation est constituée de cinq tables disposées en U. Sur chacune d’entre elles repose une boîte fermée. À l’approche du visiteur une voix se fait entendre et l’invite à ouvrir les boîtes une à une, et commencer un parcours. Chaque boîte possède une atmosphère, une identité et un contenu qui lui est propre et les boîtes interagissent entre elles grâce à une intelligence artificielle. L’ouverture des boîtes déclenche un son. À l’intérieur, on y découvre une page du livre présentant un texte et un dessin qui s’anime.

A propos du livre XVII-VIXI : il est illustré par des dessins et constitue un carnet de notes de l’auteur.

« Un jour j’ai compris que la vie ne tient qu’à un fil. J’ai fait une recherche sur le fil, sur l’ADN, sur le sens philosophique et métaphorique du mot fil. Depuis 13 ans, je dessine de manière viscérale avec une aiguille et du fil sur un matériau appelé tarlatane. Ce geste lent m’aide à réfléchir sur ma propre vie, ainsi que sur notre condition humaine.

Je souhaite partager de manière poétique cette œuvre intime, en l’animant grâce à un système interactif, où le visuel et le textuel dialogueront avec la plasticité de la mise en page. Le lecteur, devenant acteur réagira et mettra à profit ses propres gestes. »

Triny Prada

 

Triny Prada, artiste franco-colombienne, vit et travaille à Paris. Elle mène un travail de réflexion sur la fragilité de la vie, en pointant du doigt certaines questions de société, comme les problèmes d’alimentation dans le monde et leurs conséquences néfastes sur la population. Sa devise : « On naît, on meurt... entre temps... ! »
Ses vidéos, peintures, installations, sculptures ou performances culinaires reflètent cette idée obsessionnelle du « Fil qui sépare la vie de la mort ». 

Après des études artistiques, Triny Prada continue sa formation au Conservatoire des Arts et Métiers à Paris et expérimente des logiciels libres comme Pure Data pour réaliser des installations où l'interaction homme/machine s'opère en temps réel, notamment par la technique du « multi-touch ». 




Ses travaux ont été présentés à travers le monde et récemment au Cube (Issy-les-Moulineaux, France, 2012), au Human Frames Festival (Werkstatt der Kulturen, Berlin, 2012), au Festival Signes de nuit, Paris, 2012), à Hong Kong Contemporary (2012), Museo Epicentro, Messina (Sicile, 2011), au Museo de Arte Contemporaneo Simon Bolivar, Santa Marta, Colombie, 2011), Artist Art Fair (Istambul, 2010), EMAF (Osnabrück, 2009), VIDEOFORMES (Clermont-Ferrand, 2007-2008), Traverse Vidéo (Toulouse, 2007), International Incheon Women Artists' Biennale (Corée, 2007), Musée d’art moderne de Cartagena (Colombie, 2008-2009), Audiovisiva (Milan, 2008), Fair Play (Berlin, 2007).
Triny Prada sera exposée au Palazzo Bembo lors de la 55è Biennale d’art contemporain de Venise 2013.


www.trinyprada.com