Centre d'animation Camille Claudel

   3 rue du Maréchal Joffre

   63000 Clermont-Ferrand

   Du lundi au samedi de 14h à 19h • fermé lundi 19 mars •

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Olga KISSELEVA (Russie)

Double vie

Installation Vidéo

En collaboration avec : Victor Daamouche, Arsène Jurman, Philippe Quinzan, Julio Velasco, Odile Lefranc, Claudia Gomez, Olivier Leconte, Florent di Bartolo, Gaspard Delanoë, Aurelie Le Faurestier.

Production : "DHL" - ENSA, Dijon France, "La vie au petit prix" et "Fais comme moi, donne !" - Centre d’art contemporain Abbaye de Maubuisson, St Ouen l’Aumône, France

Double Vie interroge le thème de l’intégration sociale de l’artiste, et dévoile les enjeux propres à l’activité artistique. Les artistes et les intellectuels, qui ne parviennent pas à vivre de leur création, et se retrouvent à devoir consacrer une partie de leur énergie à un travail alimentaire, sont invités à prendre part au projet Double vie. Chaque participant obtient le statut de co-auteur dans le projet.
La première partie du diptyque montre l’artiste, obligé de mener une sorte de double vie : une confrontation entre son esprit créatif et son travail routinier, imposé par la nécessité. La deuxième partie est une narration parallèle à partir des éléments de son environnement quotidien, réalisée sur la proposition de l’artiste.
A travers le discours de ses dirigeants, et à travers ses faits, la société ultra-libérale réfute le besoin, d’artistes, de poètes, de philosophes et de toutes sortes d’intellectuels « inutiles ». L’économie de marché, la recherche du profit et le spectacle très grand public sont privilégiés. Quant à ceux qui tentent quand même la voie de la création indépendante et de la réflexion, ils se retrouvent quelquefois obligés de mener une double vie, d’avoir de « vrais » métiers. Ainsi, une doctorante à la Sorbonne est dans la « vraie » vie serveuse de fastfood, ou un jeune artiste se trouve un emploi de caissier au supermarché. Leur temps, leurs potentiels artistiques et une énorme énergie sont ainsi gaspillés.
Mais un artiste, un philosophe, ou un historien d’art voit la réalité, celle d’un fastfood, d’une usine ou d’un supermarché, à travers d’une sorte de filtre formaté par son travail de recherche. Dans cette perspective, la pratique du détournement du travail à des fins artistiques permet à l’artiste, de transformer son environnement.

Olga Kisseleva, née en 1965 à Saint-Pétersbourg est une des artistes russes les plus reconnues de sa génération. Elle vit et travaille entre St Pétersbourg et Paris. Diplômée de l'Université de Saint-Pétersbourg en 1988, Olga Kisseleva fait partie de cette première génération de la Perestroïka, qui fait tomber le mur de Berlin et lever le rideau de fer.
Dès le début des années 90, Olga Kisseleva intègre, sur invitation de la Fondation Fulbright, une équipe de créateurs qui travaillent sur le développement des technologies numériques aux Etats-Unis. Elle soutient en 1996 sa thèse de doctorat sur les nouvelles formes d'hybridation, et rejoint l'Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques à Paris.
Le travail d'Olga Kisseleva a été notamment présenté au Centre National d'Art Contemporain (Moscou, Russie), à l'ARC (Paris, France), à KIASMA (Helsinki, Finlande), au Musee Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid, Espagne), dans les Biennales de Venise, d'Istanbul, de Dakar, de Tirana, de Rennes et de Moscou...


Aire - Marc BLIEUX (France)

SynchroniCity

Installation interractive

2011-2012 / production AIRE / association Artefact

SUR LA PLACE DE JAUDE JUSQU'AU 18 MARS

 

SynchroniCity est une création collaborative initiée par Marc Blieux. Elle se construit avec la participation d'artistes internationaux et du public. De ce champ des possibles naîtra une œuvre multimédia dont l'axe est une antenne relais de nos désirs et de nos doutes, une boite de Schrödinger, un passage vers d’autres espaces temps, d’autres niveaux de conscience et d’énergie.
Cette œuvre s’inscrit dans la continuité du projet AIRE Ville Spatiale lancé en septembre 2009 sur la plateforme numérique 3D temps réel Second Life, posant la première couche d’un territoire virtuel subjectif.
Une installation interactive permettra à chacun d'interagir directement par le corps avec les créations 3D : face à un écran projetant l’image de l’espace virtuel 3D en temps réel, l’utilisateur se déplacera et interagira, directement avec les mouvements de son corps. Un dispositif de captation par infrarouge permettra de repérer le corps physique, qui sera alors associé à un avatar dans l'espace virtuel. Il pourra se déplacer à travers les créations issues des diverses contributions collaboratives. Les interactions de l’utilisateur provoqueront des apparitions d'objets, de particules lumineuses, de sons qui construiront et déconstruiront l’espace virtuel 3D. Une création éphémère, une chorégraphie sensorielle, une écriture du corps, à créer selon sa propre subjectivité.
Mais SynchroniCity est également un parcours physique dans Clermont-Ferrand par la réalité augmentée. Un film complétera ce dispositif. (voir page 4)
http://aire-ville-spatiale.org/synchronicity
Premiers participants : Elif Ayiter, Oberon Onmura, Maya Paris, Vincent Nesler, Andrew MacLachlan, Simotron Aquila, Werner Van Dermeersch, m3ph ...

Marc Blieux est né en 1970 à Vichy. Il se définit comme un chercheur. Après des études en biologie végétale, cette recherche se déplace dans le champ artistique. En 2000, il crée le centre Epsilo et développe une théorie posant que les flux de subjectivité sont des transmissions d'énergie. Pour lui, l'apport de la physique quantique à la construction d'un nouveau modèle de pensée ne peut être opérant qu'en comprenant ses implications dans la vie de chacun de nous.
Ce n'est donc pas la création d'œuvres isolées dans un système clos qui l'intéresse mais la réalisation d'expériences prenant en compte les 3 écologies: naturelle, sociale et psychique, tel que l'a défini Félix Guattari. Marc Blieux développe ses projets aussi bien dans une école qu'un centre d'art. En 2006, c'est avec le projet AIRE que la structure artistique avec laquelle il travaille, devient la première association française à s'implanter sur la plate forme numérique 3D Second Life. En 2010, c'est un musée national dont le projet, initié et développé par Marc Blieux, sera lauréat « service culturel innovant » du Ministère de la Culture.