Exposition du 21.03 au 07.04

Galerie Gastaud
4/7 rue du Terrail

63000 Clermont-Ferrand 

Du mardi au samedi de 14h à 19h

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Bertrand GADENNE (France)

En partenariat avec la galerie Claire Gastaud, Clermont-Ferrand.

Le Renard (2012-2013)

Installation vidéo projetée de nuit sur une vitrine de la galerie, couleur, muet

 

L’animalité dans cette intrusion nocturne nous suggère que notre identité comme celle du renard s’éclaire mutuellement, comme le miroir de notre expérience. Notre déplacement et l’errance de notre pensée tissent un jeu sémantique, physique et anthropologique avec l’univers de la bête.

Nous regardons l’animal avec un investissement imaginaire et symbolique. L’humanité ne peut exister sans l’animalité et reste la matrice de nos rêves, de notre devenir et de notre métamorphose.

 

L'eau (2011)

Installation vidéo présentée à l’intérieur de la galerie, couleur, muet.

 

Un monde de contemplation, où le regard plonge dans une masse aquatique toute en épaisseur et profondeur. Cette masse apparaît posée verticalement sur le sol et semble tenir debout comme par enchantement. Nous apercevons des reflets du monde végétal à la surface de l’eau, images fragiles et fugitives d’une réalité située en hors-champ.

 

Bertrand Gadenne développe un travail dans lequel la vidéo invite le spectateur à retrouver au détour d'une rue, un émerveillement depuis longtemps oublié: celui de la matérialisation d'une image projetée. En concevant des dispositifs lumineux insolites et spécifiques à des éléments naturels dont il suscite l'apparition, il crée des situations empreintes d'un caractère magique, et propices à une méditation sur les liens à la fois techniques et poétiques que son œuvre tisse entre « la nature des choses », et le fragile miracle de leur visibilité. La simplicité apparente de ces images survenant telles de véritables apparitions, entre rêve éveillé et matérialisation de l'insolite, constitue une proposition radicale et passionnante. Il utilise le principe de la projection vidéo afin d’affirmer la prise en compte de l’apparition fictionnelle de l’image en fonction du contexte architectural et de l’investissement de l’espace public qui devient le théâtre d’étranges apparitions nocturnes. On est ici proche des dérives surréalistes, dans l’errance urbaine et architecturale où l’apparition devient une construction mentale, une matière à réflexion. Cette déambulation hors les murs, ces amorces de récits impliquent des pensées ambivalentes entre humour et répulsion, fascination et frayeur. C’est aussi une réflexion sur les modes et les moyens de la représentation, sur l’insondable complexité de notre rapport aux êtres et au monde.