Musée d’Art Roger-Quilliot
   Place Louis Deteix

   63100 Clermont-Ferrand

   Du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi & dimanche de 10h à 12h et de 13h à 18h

   (vidéothèque non  accessible le samedi après-midi et le dimanche)

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Reynold REYNOLDS (Allemagne)

La trilogie des secrets

Installation Vidéo

Secret Life, Coproduction Vidéoformes / European Media Art Festival (Allemagne), avec le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme Culture 2000.

Secret Machine, production de la COMA Gallery (Berlin), avec le soutien de Pictorion das werk Berlin, 16 mm film transfer.

 

« La trilogie des secrets » est composée de Secret Life, Secret Machine et Six Easy Pieces (déjà présentées respectivement lors des éditions de Vidéoformes 2008, 2009, 2010).

Le portrait des humains que dresse Reynolds dans ses œuvres nous permet de prendre conscience de l’étroitesse du cadre avec lequel nous percevons la réalité alors qu’un vaste monde incertain et étrange existe ailleurs. Reynolds change les normes de la vie quotidienne en transposant au cinéma les méthodes d’expérimentation scientifique qu’il a apprises pendant ses études de Sciences Physiques. Il enferme d’abord le réel dans un laboratoire (le plateau), puis change une composante qui altère les autres. L’œuvre d’art réside ainsi dans la description précise des activités produites pendant le test.
Dans Secret Life, la vie des plantes, l’inconscient humain refoulé et la rhétorique mécanique du corps apparaissent visuellement suite à l’altération du temps. Dans Secret Machine, les mécanismes et les limites de la rationalité deviennent visibles alors que l’âme apparaît comme un moteur latent dans la grille moderne de l’espace-temps.
Basé sur le livre “Six Easy Pieces : Essentials of physics explained by its most brilliant teacher” de Richard P. Feynman se référant à une époque où les artistes et les scientifiques avaient des préoccupations similaires, Six Easy Pieces explore les conditions insaisissables qui délimitent notre existence. La protagoniste est observée, étudiée, mesurée, comparée. Le temps passe à toute vitesse provoquant transformation et altération de la personne filmée.

Reynold Reynolds vit actuellement entre New York et Berlin. Il est né le 4 février 1966 à Central en Alaska, aux Etats-Unis. De 1985 à 1989, il étudie la physique et la philosophie à l’Université du Colorado de Boulder. Après avoir obtenu sa licence (B.A.), il passe deux ans de plus à l’université pour suivre les cours d’art et de cinéma de Stan Brakhage. Il part ensuite étudier la photographie à New York à l’Ecole des Arts Visuels, obtenant une maîtrise (M.F.A) en 1995.
A la fin des années 90, Reynolds s’intéresse au matériau super 8 et 16mm et travaille souvent à des projets artistiques avec Christoph Dreager et Patrick Jolley.
En 2003, Reynold Reynolds obtient une bourse de la Fondation John Simon Guggenheim Memorial. Et en 2004, l’American Academy à Berlin l’invite et lui fournit un studio au Kunstlerhaus Bethanien. En 2006, son travail est présenté à la Biennale d’Art Contemporain de Berlin.
Reynold Reynolds a été influencé très tôt par la philosophie et la science. Au travers d’installations, de documentaires, de found footages, de films expérimentaux et narratifs, il a développé une grammaire filmique basée sur la transformation, la consommation et la décrépitude. Reynolds développe souvent les thèmes du trouble psychologique et physique, provoquant le désarroi chez les spectateurs.
www.reynold-reynolds.com


Robert CROMA (Royaume-Uni)

La descente

Installation Vidéo - 2010

Comme la plupart des créations vidéo de Robert Croma, La Descente est un poème unique en son genre et d’une grande finesse.

Voici, au ralenti, une vague de gens qui descend les marches de ce que je pense être le métro de Paris (lieu de ses vidéos précédentes), ou bien le métro londonien (l’artiste est britannique), à moins que nous ne soyons à New York (?). Je ne sais pas encore. C’est le matin – enfin, je suppose que c’est le matin car les gens ont plutôt l’air d’aller au travail que de rentrer chez eux (il s’agit bien d’une « descente » après tout, non ?).

Un genre de Metropolis des années 2010. Certains remarquent la caméra et la regardent en poursuivant leur avancée, car bien sûr, impossible de s’arrêter ici, sur le chemin du travail, dans ce flot en perpétuel mouvement. Nous en sommes peut-être au quart et la tension monte, le plaisir s’accroît, l’inquiétude me gagne et j’attends... quelque chose...

Robert Croma a le chic pour souligner et saisir les détails de l’élégance quotidienne qui passent généralement à la trappe. C’est peut-être celui-là, qui regarde la caméra et le réalisateur ? C’est maintenant, alors ? Non. Le film continue. J’ai fait fausse route.

Adrian Miles, Maître de conférences au département Nouveaux Médias de la RMIT University de Melbourne, Australie.

Robert Croma est écrivain, photographe, réalisateur et artiste vidéaste anglais. Il a aussi écrit des pièces de théâtre, de la poésie, des scénarios et des fictions. Dans les années 90, il a commencé à réaliser des petits films expérimentaux en super 8 et 16mm à la « London Filmakers Cooperative », berceau de la vidéo d’art et du cinéma expérimental en Angleterre. Photographe anglais talentueux, il a mis toute sa technique photographique au service de la « vidéo-poésie » et du vlogging (blog vidéo). Il réalise des vidéos souvent tournées dans la rue, dans lesquelles on ressent beaucoup d’empathie avec les personnes qu’il filme, il met beaucoup d’humanité dans ses vidéos qu’il diffuse sur internet : http://robertcroma.com