Exposition du 21.03 au 07.04

Chapelle de l'hôpital général

Rue Sainte Rose

63000 Clermont-Ferrand

Du mardi au dimanche de 10h à 18h

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David BLASCO (France)

Home-square (2013)

Installation, 2013
Installation produite dans le cadre du programme de résidence d'artistes VIDEOFORMES 2012/2013, avec le soutien de la DRAC d'Auvergne, création réalisée avec le concours de Clermont-Communauté dans le cadre de sa politique de création.

« Home-square » montre, par un lent travelling, un décor qui semble être une réplique d’un chantier figé, de fouille ou de construction. Le trajet rectiligne du cadrage approche ce périmètre, comme détaché de toute gravité telle une parcelle qu’un horizon profond et noir isole du monde. Le développement filmique et certains des artifices qui le composent (la bande son ou la brume) convoquent les standards des films de S.F. et d’angoisse.

 

Dernier fait divers connu (2013)

Installation, 2013
Installation produite dans le cadre du programme de résidence d'artistes VIDEOFORMES 2012/2013, avec le soutien de la DRAC d'Auvergne, création réalisée avec le concours de Clermont-Communauté dans le cadre de sa politique de création.

« Dernier fait divers connu » filme, en plan fixe, un camion de reportage mobile à l’arrêt. En bord de route, moteur en marche, portières ouvertes, sa fonction de transmission directe de l’information est en stand-by. Tous les indices visibles sous-entendent que l’équipe de reporters a abandonné précipitamment le véhicule. La bande-son, en prise directe, installe quant à elle le spectateur dans une position d’attente et de contemplation de ce « Dernier fait divers connu ».

David Blasco est diplômé des écoles d’art d’Annecy, de Clermont, puis de Dijon (DNSEP). Il vit actuellement à Clermont-Ferrand. Il a exposé son travail à Arles (Rencontres internationales de la Photographie), à Dijon, Vichy (H2O), Clermont et Toulouse lors du festival Traverse vidéo. Il a obtenu une aide à la création de la DRAC d’Auvergne en 2012. Actuellement résident à VIDEOFORMES il proposera lors du festival 2013 deux installations vidéo qui s’inscrivent dans la continuité de ses recherches plastiques. Protéiforme, son travail « préfère la résonance que produit la pratique de différents médium comme le dessin, le volume, la photo, la vidéo ou encore l’intervention in situ»…

 

Lorsqu’il ne les crée pas de toutes pièces en maquette, David Blasco est en constante recherche d’espaces génériques désenchantés (chantiers, zones urbaines déshumanisées, parkings géants, terrains vagues), afin de se les réapproprier pour un temps et d’y injecter sa poésie du double jeu. Celle-ci est nourrie de concepts aussi divers que l’ordre, l’invitation, la fiction, les loisirs, la compétition, le code et le chaos.

 

www.davidblasco.com

 


Sébastien CAMBOULIVE (France)

Les papillons verts (prototypes) (2010-2012)

Coproduction VIDEOFORMES 2013/Association Les Rias (Saint-Apollinaire-de-Rias, Ardèche).

Les trois ensembles des Papillons verts (prototypes), la rivière, l’arbre, la prairie sont la conséquence et le résultat d’un séjour en résidence d’artiste sur le plateau de Vernoux en Ardèche au printemps 2010.

Invité quelques jours à y réaliser tout autre chose, j’ai été séduit par le vent qui y soufflait. L’observation hypnotique du vent dans les champs de blé, dans les branchages de châtaigniers sur la surface des ruisseaux, m’a incité à travailler sur ce bruissement, ce frôlement pendant les deux années qui ont suivi, en choisissant de revenir à une certaine matérialité artisanale.

À l’aide de papiers découpés et de ventilateurs, j’ai cherché à reproduire une vision de cet envoûtement, conscient de la naïveté et de l’impossibilité d’une telle tentative. Sébastien Camboulive

Les papillons verts est une œuvre étrange, triplement initiée par la présence de l'artiste dans un espace rural, par l'impression laissée par le mouvement du vent sur un champ et par le désir constant d'expérimenter la photographie. Ce que l'on voit, ce sont trois images composées d'une myriade de fragments en mouvements. A regarder de plus près, ces fragments sont formés de quatre carrés aux dimensions identiques. Lorsqu'une image est numérique, ces carrés sont appelés pixel. L'image se définit aujourd'hui en pixel. (…) La photographie, le cinéma mais également l'ensemble de ce qui constitue les images autour de nous, disons même de ce qui fait image, est ou a un devenir numérique. Découper ces pixels par milliers est un travail d'orfèvre sans doute très laborieux mais c'est surtout une forme de méditation. Être au contact d'un espace rural où le travail est constant et rythme les journées, a marqué la démarche de Sébastien Camboulive. Le temps est présent comme une forme à part entière. C'est le temps des prises de vues, des nécessaires parcours à travers le paysage, c'est celui de la réalisation, de la recomposition de l'image. Le temps réincarne ce qui disparaît dans les usages numériques. (…)

Martial Deflacieux

 

Artiste français né à Paris, Sébastien Camboulive vit actuellement à Clermont-Ferrand. Sa pratique, tout d’abord exclusivement photographique, s’est diversifiée s’orientant également vers la vidéo, le dessin et l’élaboration de prototypes d’installation.

Son travail varié ne cherche pas à créer une cohérence interne immédiate. Son ambition est de réaliser pour chaque projet un corpus d’images proposant un renouvellement régulier de son vocabulaire visuel.

Il est néanmoins possible d’en relever des logiques sous-jacentes montrant une démarche générale qui obéit à des goûts aussi différents que ceux de la topographie, de la trajectoire, de l’asymétrie, de la ronde, de l’effleurement, des croisements, de l’enfermement, de l’évitement, de la superposition, de l’immédiateté.

 

Sébastien Camboulive

 


Véronique MOUYSSET (France)

A shimmering chaos (2013)

Projection en boucle / vidéo / 51mn

« A Shimmering chaos », la lumière du chaos, raconte l'évolution de l'art vidéo vers l'art numérique et le multimédia à travers un panorama d'installations d'artistes internationaux exposées entre 1991 et 1995 en France, en Allemagne et en Pologne. Le documentaire retrace les années 1970 et 1980 pour aborder les années 1990. Il parle de Nam June Paik, l’art, la communication et l’art satellite, de Ko Nakajima et une exposition personnelle « L’âme du bois », de Klaus Vom Bruch et son installation vidéo « Fin de siècle ». Il montre différentes installations du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie) à Kalsruhe autour des nouvelles technologies et trois performances musicales de la WRO Media art Biennale 1995 à Wroclaw. Il évoque le début de l’internet avec Douglas Davis et son projet « The World’s First Collective Sentence »,

Le documentaire oscille entre le document et la fiction en intercalant des œuvres et des écrits de ces artistes, tirés d’ouvrages ou d’archives, pour les mettre en résonance les uns aux autres.

 

Dans les années 1990, Véronique Mouysset, après des études cinématographiques à Paris, commence une recherche artistique autour de la musique électroacoustique et de l’art vidéo. Robert Cahen l'introduit à Grand Canal où elle réalise ses premières vidéos dont « Autopsie », primée au Festival Vidéoformes en 1994. Elle participe à plusieurs numéros de la revue d'art contemporain : synesthesie.com. Depuis, elle a réalisé avec Christian Zanési, compositeur de l'INA/GRM, un concert-vidéo « Constructions métalliques » et un documentaire sur Pierre Henry « Faidivertissimo ». Actuellement, elle travaille sur un projet d’installation vidéo « EDIFICE ».

http://mouyssetveronique.blogspot.fr/